L'émergence de mouvement en faveur de la protection animal laisse espérer une amélioration de leur condition de vie en Inde.
A.
Apparition de doctrines
environnementales mondiales
La terre a connu
six grandes extinctions majeures et est actuellement en train de vivre sa
septième. Cependant, à l’inverse des six autres, la dernière est causée
par l’homme et par ses actions. Depuis que l’homme s’étend sur terre
et améliore ses procédés pour survivre et se facilité la vie, c’est
la biodiversité qui s’éteint à ses dépens. L’action de l’homme est
meurtrière et a déjà entraîné de grandes crises. La chasse, l’utilisation
de masse de produits chimiques ou le plastique ont déjà causé des extinctions à
l’échelle animale. À l’échelle environnementale, c’est tout le système
capitaliste qui pose problème, avec une production de masse qui entraîne une
pollution semblable voire beaucoup plus conséquente ! C’est pourquoi on
assiste depuis une vingtaine d’années à une prise de conscience dans le domaine
environnemental. De nombreux rapports scientifiques sont faits pour
rendre compte de la situation et alarmer la population pour agir au plus vite.
Cette prise
de conscience est mondiale, tous les pays sont concernés par ses crises et
agissent en conséquence. Cependant, leurs actions ne sont ni coordonnées
ni similaires. Elles sont faites individuellement et certains pays
agissent plus rapidement et plus efficacement que d’autres. Les pays peu
développés n'agissent peu voire pas dans ce domaine, car ce n’est pas leur
préoccupation principale. Ils n’ont pas forcément les ressources ou les
moyens pour cela. À l’inverse, les pays plus développés agissent en faveur de l’environnement, que cela concerne faune ou
flore. On peut alors voir émerger de nombreux mouvements de protection
animale ou d’ONG tel que WWF ou Green Peace, qui sont
présents dans de nombreux pays et qui ont un
grand impact sur les sociétés. Cependant, on peut voir que si ces
mouvements arrivent à s’implanter dans plusieurs pays c’est
parce qu’ils partagent les mêmes doctrines et leur développement se fait de
manière similaire. On retrouve alors les mêmes mœurs dans ses sociétés ce
qui facilite leur implantation. À l’inverse, il leur est plus difficile
d’accéder à certains pays, car ses derniers ne les partagent pas et peuvent
même aller à l’opposé de celles-ci. C’est pour cela qu’il est compliqué
pour ses associations de s’implanter en Inde.
B. Opposition
de regard sur la question de la condition animale et de sa place au sein de la société entre le monde
occidentale et l’Inde
D’un point de vue occidental, ses
actions envers les animaux ne sont pas logiques. L’euthanasie des chiens alors
même qu’ils sont censés représenter des dieux peut paraitre absurde surtout
venant de demande du gouvernement lui-même. En effet celui-ci édicte la plupart
de ses lois en fonction de la religion hindou. Ce comportement a amené la
philosophe Florence Burgat à dénoncer une certaine forme « d’ hypocrisie »[1] de la part de la population. Cette
dernière ignore tout problème lié à la cause animale tant qu’elle n’en est pas
responsable ce qui entraine des maltraitances sur les animaux. Le regard
occidental qui tenait comme image de l’Inde, un pays ou les animaux étaient
totalement vénérés s’imaginait un traitement allant dans ce sens. Cependant la
réalité est tout autre et entraine un jugement de la part des occidentaux qui
n’ont pas la même conception que les hindous de la condition animal.
Du point de vue hindou, la conception du bien-être
animal est tout autre. Bien traité un animal, c’est ne pas le toucher ou le
déranger. Le principe d’ahimsa est très important pour eux et c’est pour
cela que ce bien être se manifeste comme cela. Les paroles de Ghandi ont aussi eu
un grand impact sur la question de la condition animal. Il a encouragé les
centres, refuges et hôpitaux pour animaux à recueillir et a soigné le plus
d’animaux possible. Ses paroles ont encore une grande influence sur la société et la
politique. Cependant, il a aussi dit que l’animal peut servir à des fins
économiques. De là alors on peut expliquer une partie des maltraitances
réaliser sur les animaux. En effet cette « ignorance » de la
part de la population n’est que le résultat de ses paroles. Les hindous laissent
alors ces tâches aux autres communautés et respectent à la fois le principe d’ahimsa
et ceux édicter par Ghandi et leur comportement fait alors sens pour nous
occidentaux
Si le monde occidental et le monde
hindou ont autant de mal à se coordonnées sur la question de la condition
animale c’est parce que dans ces deux territoires, certaines conceptions sont
différentes. En effet, dans le monde occidental, la place de l’animal n’est pas
la même qu’en Inde. L’animal est placé à un rang inférieur de celui de l’homme
et dans les sociétés ne sert que dans un but économique. En Inde, l’animal et
l’homme sont sur un même pied d’égalité. Cependant, de nombreux mouvement sont
présent pour lutter contre toutes formes de maltraitance et ils s’entendent de
plus en plus dans le monde mais l’inde reste un pays ou ce genre de mouvement a
du mal à se développer. En effet, la place de la religion en inde est centrale
et va de pair avec la politique. En occident, la religion elle est passée à un
second rang et est séparer de la politique, elle ne concerne que les croyants
et n’a plus d’impact sur la société. C’est aussi pour cela qu’on peut voir
apparaitre des tensions entre ses deux mondes à propos de la condition animale.
Les conceptions sont différentes et ancrée dans les mœurs et les mentalités de
la société. C’est pour cela que certains concepts environnementaux ne font pas
dans la religion hindoue.
C.
Vers une remise en question de certaines doctrines et émergences de
mouvement en faveur du bien-être animal en Inde
Aujourd’hui, la question de la condition animale
est une question qui divise en Inde. En effet, on assiste à une montée de
mouvement environnementaliste qui prône la protection de la faune et de la
flore. Ce sujet est même devenu central au sein de la politique. En
effet, on peut voir que depuis plusieurs années, les candidats mettent dans
leur programme des engagements en faveur de la condition animale et du respect
de l’environnement. Des mesures en faveur d’une agriculture plus propre et
respectueuses ont été appliquées. De plus, on peut citer Maneka Ghandi, femme
politique extrême engagé dans la lutte pour le droit et la défense
des animaux. Son programme politique repose sur ses engagements qui
tournent en particulier autour de la protection de la vache. Les animaux,
aujourd’hui représentent un enjeu politique et leur place est à nouveau remise
en question dans la société indienne. Ont-ils des droits divins ou des
droits au même statut que l’homme ? De plus pourquoi des êtres divinisés,
représentant des dieux, doivent-ils être protégé contre l’être humain qui
devrait normalement être sont semblable ?
Cette prise
de conscience et cette montée de mouvement en faveur de la protection animal
ont amené une partie de la population indienne à revoir leur façon
d’agir. En effet, même si plusieurs centres de soins et refuges étaient
déjà mis en place pour aider les animaux, on peut voir une recrudescence de ces
derniers depuis quelques années. Que ce soit au niveau des dons, des messéens ou des bénévoles, les centres aujourd’hui ont
plus de moyens pour accompagner les animaux et les soignés. On
peut alors se poser la question de si leur motivation sont d’ordre éthique ou
une manifestation du principe d’Ahimsâ plus poussé. Rappelons qu’il y a
que 70 % de
la population indienne qui pratique l’hindouisme. Même si une partie
des autres communautés tel que les brahmanes ou les
bouddhistes qui partage ce principe, on peut mettre en lumière
que l’éthique est une raison plus plausible pour plus la moitié de la
population. De plus, comme exploiter précédemment, les paroles de Ghandi et la religion hindouiste ont des répercussions
sur la politique et sur les mentalités dans cette société, peu importe la
communauté, on peut alors voir une corrélation entre ses deux motifs qui
peuvent expliquer ce changement de mentalités.
[1]Florence BURGAT, Le mythe de la vache sacrée. La condition animale en Inde, Paris, 2017
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