Livre des Morts au nom de Tcha-Hapi-imou, supérieur des astronomes d'Amon
Papyrus, Basse Epoque ou époque ptolémaïque
Musée du Louvre, Paris, départements des Antiquités égyptiennes (Cliché RMN – F. Roux)
« À propos des animaux sacrés en Égypte, ce qui a lieu paraît à beaucoup à juste titre extraordinaire et mériter une enquête. En effet, les Égyptiens vénèrent extrêmement quelques animaux, non pas seulement quand ils vivent, mais quand ils sont morts aussi… »(1)
Pour les premiers observateurs, le rapport du peuple égyptien aux animaux n’a cessé d’être une source de questionnements issus essentiellement de la place et du rôle qu’ils tenaient dans leur panthéon. En effet la civilisation égyptienne a entretenu des relations des plus étroites avec le monde animal en en imprégnant même sa pratique religieuse. On peut donc retracer l’origine de ce qui est parfois passé pour de la simple zoolâtrie(2) alors qu’on ne peut pas parler de pratiques zoolâtres dans l’Égypte ancienne, car ce n’était pas les animaux qui étaient adorés, mais la divinité dans laquelle ils pouvaient s’incarner, vivants ou morts.