La place de l'animal en Inde reste très compliqué a définir aujourd'hui. L'impact de la religion hindou et les mœurs de la société freine toute evolution dans la lutte pour la protection animal.
La place de l’animal en Inde reste donc difficile
à définir de par son ambivalence avec la religion et l’évolution des mœurs de
l’époque. L’Inde, pays où l’hindouisme a une place prédominante qui peut
se sentir au sein même de la politique de ce dernier accorde aux principes
édictés par cette religion un statut particulier. L’Ahimsâ et le karma
sont deux logiques qui guident le quotidien des hindous, mais aussi celui de la
population indienne en général. Même si l’Inde accueille différentes
communautés en son sein, elles entretiennent des liens étroits et ont de
l’influence les unes sur les autres. C’est pourquoi la plupart partagent
les mêmes valeurs et le principe d’Ahimsâ, de non-violence se manifeste sur les
animaux.
En effet de
par leur caractère sacré dans la religion hindou, les animaux occupent une
place aussi importante que celle de l’être humain si ce n’est plus. Ils
sont vénérés, car représentent dieux,
avatars de dieux ou montures de ces derniers. C’est pour cela qu’en Inde,
on retrouve des temples et des cérémonies a l’honneur d’animaux en tout genre,
on y retrouve l’éléphant, la vache ou encore le rat. Ce statut particulier
placerait donc l’animal dans un premier temps entre les hommes et les
dieux. On peu alors constater que la
population donne des offrandes aux animaux, les utilisent lors de cérémonie ou
dans un but de se rapprocher des dieux.
Cependant,
ce principe de non-violence n’est dans un premier temps pas respecté par toutes
les communautés. On peut voir que l’abattage est pratiqué par la
communauté musulmane et est dénoncé par les hindous qui sont
végétariens. Ils considèrent cela comme un non-respect de l’animal et
comme de la barbarie. Mais si on regarde les pratiques de l’hindouisme
vis-à-vis de ce que nous considérons comme le bien-être animal, nous,
occidentaux trouvons que cela aussi est barbare. En effet, les hindous, en
suivant ce principe de non-violence, laissent les animaux vivre sans se soucier
d’eux. Tant que cela n’agit pas négativement sur leur vie, la population
ne s’occupe pas des animaux ce qui peut s’apparenter un délaissement. Les
animaux morts de faim cherchent de la nourriture dans les endroits les plus
insalubres dans le but de survivre.
De plus, on
peut voir que le pays utilise ces êtres dits « sacrés » dans un but
économique. On peut voir que l’abattage qui les répugnent tant leur est
bénéfique pour créer des marchandises faites à base de cuir ou d’os. Le
domaine touristique entraîne une maltraitance de masse sur les
animaux qui sont dresser à faire des spectacles, processions ou servir de «
monture » aux touristes lors de balades. On peut alors se demander où est
réellement la place de l’animal, est-elle toujours entre les hommes et les
dieux ou est-elle sous l’homme. L’animal,
monture des dieux est maintenant la monture des hommes. Ce dressage
engendre un bon nombre de maltraitances physique sur les animaux, qui pour
beaucoup en meurt.
Cependant,
on peut voir que depuis plusieurs années de nombreux mouvements et associations
se sont créés dans le but de lutter en faveur de la protection
animale. L’émergence d’une prise de conscience mondiale et la mise en
place de doctrine environnementale donne espoir sur la question de la condition
animale. En effet, même si l’Inde continue certaines de ses pratiques, les
mœurs du pays sont en train d’évoluer et on peut voir une
nette amélioration de la condition animale de faire. La mise en place de
centre de soins et de refuge pour animaux replace l’animal a la place qui est
la sienne selon la religion hindouiste. Même s’il reste un long chemin
avant que ce sujet ne fasse plus débat, on peut voir que des doctrines
environnementales commencent à s’implanter en Inde. Malgré les mœurs
différentes entre l’Inde et l’Occident, un changement de mentalité s’opère et
on peut retrouver ce sujet au centre des débats politiques en Inde avec des plans
de protection de la vache par exemple.
Beaucoup restent à faire mais rappelons que l’Occident, même si plus avancé dans ce
domaine, n’est pas non plus un exemple. L’animal n’occupe pas la même
place dans ses deux sociétés, mais pour autant la condition de ce dernier est
un sujet qui fait débat et qui évolue dans un sens positif. C’est à nous
maintenant de tout faire pour qui continue sur cette voie-là.
Bibliographie:
Altglas Véronique, 2003, « Ysé Tardan-Masquelier, L’Hindouisme : des origines védiques aux courants contemporains »,. Archives de sciences sociales des religions, vol. n° 124, n° 4, p. 86‑86.
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